Fanfiction - 3ème Saison
« Les jeux sont faits »

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7- Sur le départ

5ème jour

A une journée du départ, les Soldiers voulaient profiter au maximum de la plage et s’étaient tous postés au soleil, sans parasol – la crème solaire étant tout de même de mise pour Kasumi – et la journée aurait pu être des plus tranquilles si quelques concours de circonstances n’étaient pas venus troubler leur repos. Mais revenons-en à la matinée :

La première personne à avoir déclaré que ce jour serait un éternel repos était Kima qui avait fini par refermer le clapet de son portable et le poser sur sa table de nuit. Tous acquiescèrent de bonne humeur et les écritures de cartes postales étaient remises sous les coups de midi – une heure pour éviter l’ensoleillement meurtrier et pourtant enjôleur du soleil.
Alors que les parasols étaient mis à l’écart, tous prirent le risque de passer le dernier jour sans protection, voire même avec du Monoï, tous sauf Kasumi.
La jeune fille avait hésité à suivre le mouvement, mais au bout de quelques minutes de bain de soleil, elle n’y tint plus et sortit le tube presque vide. Après de nombreux efforts, elle réussit à en extraire la précieuse texture et s’en badigeonnea le corps.

- Aaaah, comme c’est cool de rien avoir à se soucier ! S’exclama Satoshi en s’allongeant, les bras croisés derrière la nuque. Pas de contrainte, peu de corvées, pas de devoirs, pas de démons…
- Ne parle pas trop vite, le prévint Toya.
- Personnellement, je ne vois pas l’ombre d’un danger, appuya Satoshi en s’étirant comme pour bailler. WAAAAAAAAAAAAAAÏÏÏÏE !!!!!!
- … Ce que j’en disais…

Tapis sous le sable, et dérangé par la main de Satoshi, un crabe dont la taille n’était pas des plus petites, avait riposté contre l’ennemi perturbateur.
Le doigt de Satoshi en avait salement pâti. Kasumi, qui était à côté du jeune homme, se releva immédiatement et examina le doigt du jeune homme qui venait de traîner dans le sable, ajoutant à sa blessure déjà bien ouverte, des corps étrangers douloureux. Elle lui prit le doigt et le porta à sa bouche pour en extraire les grains de sable. Assise en tailleur, elle se concentrait sur le doigt, et le visage de Satoshi exprimait à la fois l’étonnement, la gratitude et la timidité, le rouge de ses joues n’ayant aucun lien avec la chaleur du soleil.
Enfin, elle retira le doigt et cracha du sang mêlé de poussière.

- Bon, va voir Kima pour la suite, je t’ai juste enlevé le sable et ça ne suffira pas.
- Me…merci, réussit-il à balbutier.
- Quant à toi, petit Crabitor, tu retournes immédiatement à l’eau ! Dit-elle en se levant et attrapant le crabe qui se laissa faire.

Satoshi et Deshi eurent le même frisson en voyant Kasumi attraper le crabe de la sorte, sans peur, et marcher avec assurance vers la mer, le crabe, lassé d’être traîné, agitant ses six pattes et ses pinces pour se libérer de l’emprise, sans pour autant réussir à pincer la jeune fille.
Kima s’était levée en entendant Satoshi hurler, mais elle avait laissé le soin à Kasumi de lui porter secours. Puis, elle s’assit près du jeune homme blessé, lui gratifia d’un clin d’œil entendeur, et à son tour, lui prit le doigt entre son pouce et son index. La blessure cessa de saigner aussitôt.

- Bon, j’ai juste arrêté le saignement mais pour te soigner complètement il faudrait que je me transforme pour puiser dans l’énergie de mon pouvoir, mais comme c’est les vacances, il faudra que tu choisisses une voix plus traditionnelle : va d’abord te rincer le doigt dans l’eau de mer pour que ça se désinfecte bien – même si ça fait mal – puis retournes auprès de Luan pour lui demander un bandage.
- Tu ne veux pas m’éviter une cicatrice ?! Lui demanda-t-il avec un air de rancœur.
- Hey, tu sais, les blessures de guerre, c’est très sexy ! Tu raconteras que tu as été pris par une horde de crabe sauvage appartement à la tribu des Crabitorus Geantus, tu les a tous exterminés, ce qui t’a valu tout de même quelques égratignures, et toutes les filles te tomberont dans les bras.
- Oh, ça va…

Le jeune homme se dirigea donc vers la mer et croisa Kasumi qui s’arrêta pour voir son doigt. Voyant que ce n’était pas plus grave, elle le dépassa pour rejoindre sa serviette, mais Satoshi la rattrapa elle et laissa courir par deux fois son index sur son épaule, prétextant des grains de sables collés sur sa peau, et pour lui éviter un bronzage « tâche de rousseur ».
La rouquine ne dit rien, pensant que sa phrase partait d’une bonne intention, malgré sa chute – comme d’habitude – qui faisait état de sa peau laiteuse…
Puis il s’en retourna vers l’eau agitée pour y plonger son doigt, un sourire aux lèvres.

~*~

Midi ayant sonné, tous rentrèrent pour aider Luan à préparer le repas du midi qui se contentait de salades composées avec riz froid, maïs, thon, tomates et concombres puis pastèques pour le dessert, rien de plus simple et de plus sain pour l’été.
Le ventre plein, certains choisirent la terrasse pour écrire leurs cartes postales, d’autres préféraient être au frais dans le salon. Les écouteurs sur les oreilles, ils semblaient tous inspirés pour écrire une carte à leur famille.
Satoshi, dans le salon, jouissait de sa position de blessé pour dicter à Kasumi les cartes postales à envoyer à sa tante et ses cousins, puis à sa mère.

- Voilà, c’est fini… Lui dit Kasumi en soufflant sur la carte postale pour que l’encre sèche.
- Je peux lire ?
- Oui, attends… L’arrêta-t-elle en finissant de souffler. Tiens !
- Mais… mais tu as écris en bleu turquoise ?! S’indigna celui-ci.
- Je n’avais que cette couleur, et…
- Et tu fais des ronds sur les points des « i » maintenant ?!
- Euh…
- Pourquoi pas des petits cœurs ?!! Je te rappelle que c’est moi qui suis censé écrire ces lettres ! Ils vont croire que j’ai changé de bord, là !!
- CA SUFFIT MAINTENANT !! S’écria Kasumi en envoyant les cartes postales et les crayons voler d’un coup de main, puis se redressant pour regarder Satoshi droit dans les yeux. TU POURRAIS AU MOINS M’ETRE RECONNAISSANT !! JE N’ETAIS PAS OBLIGEE DE LES ECRIRE TES FOUTUES CARTES ! DEMERDE-TOI TOUT SEUL, J’EN AI MARRE, MARRE, MARRE DE TOUS TES CAPRICES DE GAMIN ! Finit-elle en ayant tapé du poing sur la table à chaque fin de phrases.

Kasumi récupéra ses cartes postales et laissa celles de Satoshi, puis elle vint trouver les filles posées sur la terrasse, en train de finir les leurs.

- Ca va, Kasumi ? Demanda doucement Deshi.
- Non… Avec l’autre ondulé de la toiture… Vous avez terminé d’écrire vos cartes ? Je vais aller les poster pour me calmer…
- Euh, oui, tiens, lui répondit Kima en les lui tendant.

Kasumi prit le petit tas de lettres que lui tendait Kima, puis elle enfila ses tongs et partit au centre-ville, à cinq minutes à pied, déposer les cartes à la poste.

- Tu as finalement écrit à Haneru, souriait malicieusement Deshi.
- Oui… J’espère que ça calmera un peu la tension entre nous. J’ai comme l’impression que j’ai pris ce qu’il s’est passé comme une attaque personnelle, alors que… enfin quoi, c’est sa sœur !
- Contente que tu sois passée à autre chose, lui répondit Denchu qui se leva et ramassait les petits bouts de gomme sur la table.
- Enfin, maintenant que Kasumi est partie, je ne peux plus faire marche arrière !
- Tu peux encore la rattraper en courant, lui conseilla Denchu en la gratifiant d’un clin d’œil.
- Oui, mais non. Je ne reviens pas sur ma décision !

Denchu repartit à la cuisine chercher l’éponge pour essuyer correctement la table, et tomba sur Takeshi, les lettres des garçons à la main, apparemment désigné pour aller les poster.

- Tu as écrit à qui ? Lui demanda-t-elle.
- A mon père et à ma sœur Suzi. Et toi ?
- A ma petite famille : mon père, ma mère et mon frère sur une même carte postale, avec un encart pour ma sœur en bas de la lettre et à mes grands parents. Tu vas les poster ?
- Oui, on a joué à « Pierre Papier Ciseau » et j’ai perdu… Je soupçonne Toya d’avoir un poil triché, mais bon, c’est le jeu.
- Tu veux que je t’accompagne ? S’enquit-elle.
- Oh… euh oui ! Sans problème ! Si ça n’empiète pas sur les activités que tu as prévues.
- On est en vacances ! Je n’ai pas prévu d’activités, mais si ma compagnie te dérange à ce point, je m’en retournerai bronzer avec Deshi et Kima…
- Ah non non, tu ne me déranges pas ! On y va, alors ?

Denchu acquiesça en lui souriant et Takeshi lui posa son chapeau de paille sur sa chevelure blonde, puis lui proposa son bras comme les gentlemen d’antan faisaient pour inviter leur belle à prendre l’air. La jeune fille explosa d’un rire cristallin et remballa sa timidité pour attraper le bras du jeune homme et sortir avec lui.

Au dehors, Kima secoua le bras de Deshi aussi discrètement qu’elle le pouvait, mais vu l’état d’excitation qui lui était montée à la tête en l’espace de quelques secondes, sa voisine fut prise de soudains tremblements.

- T’as vu ça ?!
- Oh la vache ! Mais ça voudrait dire que…
- Non, on n’en sait rien… Tout ce que je peux en déduire, c’est qu’hier, il s’est passé quelque chose au saut d’Acomat…
- Râââââh !! Mais pourquoi elle ne m’en aurait pas parlé ?! On est censées se dire tout ! S’indigna Deshi.

~*~

Le soir était tombé très vite. Il semblait au groupe tout entier que la journée leur avait été volée, et que plus ils approchaient de la date du départ, plus le temps passait à toute allure.
Après le dîner, les dernières valises avaient été bouclées, et les derniers maillots de bains rangés amèrement.
Le vol était programmé à midi, une heure bien ingrate pensaient-ils tous, car ils n’auraient pas le temps de profiter de la matinée : ils seraient en route pour l’aéroport.
Alors que les filles faisaient des allers-retours dans la salle de bain, Kima décida de toutes les regrouper en ce point stratégique :

- Kasumi, attends et ferme la porte derrière toi !
- De quoi ?
- Oui, on a fait quoi pour que tu nous enfermes ici ? Reprit Deshi.
- Ce soir est notre dernier soir… Commença alors Kima.
- Et nous sommes réunies pour rendre hommage à une salle de bain qui n’a cessé de briller par sa propreté… Rajouta Denchu.
- Mais non ! La coupa Kima. Comme vous le savez, ce soir est notre dernier soir, et quelle soirée ! Mes chères compatriotes, allons-nous passer nos derniers instants à dormir alors que la Guadeloupe s’offre à nous ?
- A vrai dire, c’est ce que nous pensions faire, l’interrompit Kasumi.
- Et bien non ! Que nenni, ce soir nous allons prendre notre dernier bain…
- Oui, ça aussi, c’était prévu, ajouta Deshi.
- … Dans la mer !

Les trois jeunes filles regardaient avec étonnement Kima qui les gratifiait en retour d’un sourire malicieux.

- Mais… Les maillots de bains ne pourront pas sécher à temps, et l’eau risque d’être froide, tentait de la raisonner Deshi.
- Voyons Deshi ! Pas besoin de maillots de bains, car ce sera un bain de minuit ! Et puis tu n’as pas à te soucier de la température de l’eau… Vu comme il a tapé toute la journée, et face à la nuit étouffante qu’on va avoir, on sera beaucoup mieux dans l’eau. Quant aux serviettes, rajouta-t-elle en voyant que Denchu allait riposter, j’ai prévenu Luan, et elle m’a dit qu’il n’y avait aucun problème à ce que nous prenions celles de la salle de bain, étant donné qu’elle va toutes les laver demain.
- Mais il faudra se redoucher après, la prévint Kasumi.
- Non, il y a des douches sur la plage – oui, il faut marcher pour les prendre car elles ne sont pas à côté – et dès qu’on sort de l’eau, on y court pour s’enlever le sel, et hop ! On peut même prendre le gel douche à la limite… Allez, quoi les filles ! Je vous pensais plus courageuses !
- Bon allez… c’est notre dernier jour… Je te suis ! Dit Deshi, encourageant les autres à suivre la direction.
- J’ai toujours trouvé qu’il faisait chaud la nuit, alors un peu de rafraîchissement… On ne sera que nous quatre ?! S’enquit Denchu avant d’accepter.
- Oui, bien sûr, que nous quatre, si Kasumi est d’accord, répondit Kima.
- Bon, et bien, je pense que nager dans l’eau fraîche sous la lune ne sera pas si désagréable que ça… C’est d’accord, je viens !

Toutes décidées, Kima réunit leurs serviettes et les installa dans sa chambre. Il n’était que dix heures du soir, et les filles acceptèrent de jouer au Skipbo® avec toute la famille. Au fur et à mesure que Luan et ses enfants quittaient le jeu pour aller se coucher, les filles avaient mis un point d’honneur à faire perdre Satoshi qui enrageait et s’emportait contre les garçons qui la jouaient « solo ».

- Mais arrête Satoshi, c’est chacun pour soi ! Le calma Takeshi.
- Mais les filles se sont toutes liguées contre moi ! Elles ne veulent pas me laisser gagner ! Allez, aidez-moi !! Les supplia-t-il.
- Tu ne comprends pas, Satoshi, intervint Deshi. C’est une forme d’entraînement, pour voir tes capacités à te contrôler, et je tiens à te dire que tu n’es pas très doué dans ce domaine.
- Si on se mettait à se liguer contre toi, je ne suis pas sûr non plus que tu maîtrises parfaitement tes nerfs, ajouta Toya.
- Oh, je ne dis pas le contraire, mais je tiens à préciser que c’est déjà un exploit que de me maîtriser à chacune de tes attaques personnelles…

Toya eut un mouvement de surprise et commençait à rougir et à balbutier péniblement.

- D’ailleurs, de ton côté, tu as dû mal à contrôler tes émotions…
- C’est toi qui… ?
- Qui te fait du pied ? Oui, c’est moi, pour voir si ton visage impassible ne laisse réellement passer aucune émotion. Eh bien ! Je suis déçue, un mythe s’effondre…
- Bon, ce jeu me soûle, je vais me coucher… Déclara Toya en jetant ses cartes sur la table…
- Ouais, moi je le suis ! Imita Satoshi.
- Attendez les gars… Vous ne pouvez pas me laisser seul… Dit-il en se levant et en posant à son tour les cartes sur la table.
- Et bien les filles, nous pouvons dire que nous avons gagné ! Lança Kima.
- Non… Vous n’avez pas gagné, aucune de vos cartes n’a été mise en jeu, se retourna Takeshi
- Si, nous avons gagné car vous avez déclaré forfait en quittant la table ! Peu importe le nombre de cartes qu’il nous reste à poser, répondit Deshi pour défendre la cause des filles.
- Bon, pas la peine de discuter avec vous, vous avez gagné, accorda-t-il pour rejoindre aussi vite les garçons.

Les filles ramassèrent toutes les cartes, les mélangèrent plusieurs fois avant de les ranger dans leur emballage, quand soudain Kima s’exclama :

- Oups ! Les filles, on allait oublier notre rendez-vous !

Kima amena ses amies dans sa chambre et distribuèrent à chacune d’entre elle une serviette.

- Rien d’autre ne sera nécessaire ! Et puis pour une fois, tu pourras savourer une baignade sans graisse sur le corps… Ajouta-t-elle à Kasumi.
- C’est de la crème solaire ! S’insurgea cette dernière.
- Oui, oui. On va mettre nos vestes par-dessus nos pyjamas et on se déshabillera là-bas. Pas la peine d’attirer l’attention sur nous en sortant de la salle de bain en serviette. Prêtes ?

Les quatre jeunes filles sortirent de la chambre de Kima, et l’air de rien, se dirigèrent vers la plage. Leur ascension avait été d’autant plus simple qu’elles ne croisèrent personne sur le chemin.
Sitôt arrivée, chacune enlevèrent leurs vestes et leurs pyjamas, mais hésitaient à entrer dans l’eau qui leur paraissait froide. Ce fut Kima qui s’élança la première pour décidée à montrer l’exemple et la marche à suivre.

- Ouaaah ! Elle est super bonne !! Venez, je vous assure ! Leur lança-t-elles de la mer.

Kasumi suivit, puis Deshi et enfin Denchu. Toutes acquiescèrent sur l’agréable température de l’eau. Kasumi s’éloigna un peu des jeunes filles pour profiter de l’eau et de son enveloppe revigorante. L’effet du l’eau sur sa peau nue lui procurait une toute autre sensation : elle se sentait enveloppée d’une douce protection qui adhérait sur tous les recoins de sa peau. Kima a raison sur l’effet de la crème… Pensait-elle tout en plongeant vers le fond sableux pour en caresser les grains froids. Tout était silence, mais du fait de la splendeur de la pleine lune, les fonds brillaient d’une clarté argentée, et Kasumi distinguait clairement les coquillages jusqu’à ce qu’un nuage vienne assombrir d’un coup le tapis gris.
La petite sirène décida de remonter à la surface où elle entendit sur sa droite ses amies discuter un peu. Elle se joignit à elle.

- Vous auriez dû voir les fonds, c’était très beau ! Leur dit-elle.
- Je n’arrive pas à ouvrir les yeux sous l’eau, lui rappela Denchu. Et puis de toute façon, c’est raté avec ce nuage… On en a pour un bout de temps !
- Heeeey ! Ca vient de me donner une idée ! On n’a qu’à faire un chat !
- Euh… On ne se disperse pas trop alors… La mer, c’est pas mon truc et ça grouille de bestioles… Au fait, il y a des requins par ici ? Demanda faiblement Deshi sans attendre de réponse.
- Alors, on a le droit entre la douche là-bas et… le palmier couché, ce qui fait à peu près cinquante mètres de longueur. Et on a le droit de bouger. Aucune maison ! Par contre, quand on en attrape une, on doit donner son prénom. Si le chat se trompe, il reste chat ! Ok ?
- Ok ! S’exclamèrent toutes trois en même temps.
- Bon, alors on choisi le « poisson chat » à plouf plouf… ça nous met dans le bain ces jeux de mots, non ?! Bref, celle qui est désignée laisse au moins trente secondes aux autres avant de partir à la recherche !

Le « poisson chat » désigné fut Kasumi et les filles se dispersèrent aussi vite que le purent leurs petit pieds non palmés car la jeune filles était redoutable en nage.
… 24, 25, 26, 27, 28, 29…

- Et trente ! dit-elle à voix haute pour que les filles sachent qu’elle avait fini.

Rien ne se distinguait devant elle, mais en regardant plus attentivement, à quelques mètres d’elle se dévoilait une forme humaine.
Pour éviter de mener une course poursuite fatigante, Kasumi se fondit à l’eau et nagea délicatement en évitant de créer du courant qui repérerait facilement son approche.

- TROUVEE !! Hurla-t-elle en se jetant et en s’agrippant sur sa proie qui lui faisait dos et qui ravala une expression de surprise. Bon alors, maintenant que je t’ai eue tu me laisses une chance de deviner qui c’est… Déjà, à ton expression de surprise, je pense savoir qui ça peut-être…

Kasumi passa la main dans les cheveux courts… Le fait d’avoir effrayé à ce point la jeune fille lui laissait penser que c’était Deshi, et sa peur des requins. Bon, les cheveux, ça peut être Deshi ou Kima… Est-ce que j’ose… ?
Pour ne pas perdre, la jeune fille passa à toute allure sur le torse, et sa réponse se fit hésitante…

- Euh… Deshi ? Demanda-t-elle plus inquisitrice qu’affirmative.
- N… non, répondit une voix connue, mais pas attendue.
- Ca… ça… ça… Satoshi ?!!
- Ne crie pas, s’il te plaît…

Malgré la requête de Satoshi, Kasumi laissa échapper un cri aigu et s’aida du corps du jeune homme pour prendre une poussée de recul et l’envoyer tête première dans l’eau.

- SATOSHI EST DANS L’EAU, ILS ONT COLONISE NOTRE ESPACE VITAL !!
- Ouh… Ca, c’est bien ! dit une voix tout au loin, presque enthousiasmée.
- DESHI, JE TE RAPPELLE QU’ON EST À POIL ! Lui réfuta Kasumi tout en nageant du côté opposé.

Denchu descendit de quelques décimètres de plus dans l’eau en marmonnant quelque chose d’incompréhensible, se rapprochant de « merci d’avoir confirmé notre position et notre état physique actuels...
Kasumi arrivait à grande brassée près des filles qui s’étaient déjà regroupée sous la menace. Les voyant s’éloigner, elle les rassura :

- Ne vous en faites pas, c’est moi !
- Mot de passe ! Demanda Kima, agressivement.
- Euh… Y en a pas ! Répondit Kasumi prise à dépourvu. Mais c’est ma voix !! Reprit-elle plus assurée.
- Mouais… Ca passe, ils auraient pu déguiser leurs voix pour venir à l’attaque, s’expliqua Kima.

Après la venue de Kasumi, elles restèrent un moment à épier les environs et le moindre signe suspect. Le nuage persistait à cacher la lune, et les filles s’en félicitaient, mais demeurerait-il ?
Et le moment redouté apparut : un rayon de lune vint se poser sur elle, et leur laissa voir l’étendue d’eau, mais aucun signe de vie autre qu’elles ne se manifestait. D’abord rassurées, elles se reprirent aussi vite : les garçons ne pouvaient pas avoir quitté l’eau à découvert…
Des petites bulles accompagnaient leurs mouvements. Près de Denchu, les bulles s’intensifiaient et faisaient des bruits de plus en plus inquiétants. La jeune fille se recula en gardant les mains posées sur sa poitrine et donna un coup de pied à l’endroit où les bulles se faisaient de plus en plus grosses. De cette action naquit une réaction : une énorme masse sortit de l’eau à nouveau noircie par l’absence de lune et prit une grande inspiration.
Les quatre jeunes filles poussèrent un énorme cri et la masse replongea aussitôt dans l’eau pour fuir les hystériques. Et alors, Denchu sut…

- CREEEEEEETIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !!!!!!!!!!! Hurla-t-elle. NE T’AVISE MEME PAS A ME FAIRE FACE, C’EST FINI ENTRE NOUS !!
- Parce qu’il y avait vraiment quelque chose entre vous ? S’enquit aussitôt Deshi.
- ET LE PROCHAIN QUI S’APPROCHE, JE LE GRILLE !! Ajouta-t-elle sans prêter attention à la remarque de Deshi, et en crispant violemment ses doigt sur la surface de l’eau.

Deshi s’éloigna discrètement de Denchu pour éviter de se prendre une malencontreuse décharge électrique, puis leva les yeux au ciel et remarqua que le nuage était à nouveau bien installé. Elle décida alors de profiter de l’assombrissement pour regagner sa serviette et ses vêtements.

- Bon, moi je file ! A plus ! Avertissait-elle ses amies avant de partir en crawl à la plage.
- Lâcheuse… Répondit faiblement Kima.

Bien qu’elle soit proche du bord et qu’elle ait pied, Deshi continuait de nager et de râper le sol, ce qui ne calmait pas les coups de soleil qu’elle avait aux cuisses, mais elle préférait ne pas se faire remarquer. Néanmoins, décidant de cesser de ramper pour ne pas plus se couvrir de ridicule, elle se redressa et commença à courir près de ses affaires, rageant intérieurement de les avoir jetées si loin.
La lune refit à nouveau son apparition, et Deshi s’aperçut qu’elle n’était pas la seule à avoir eu l’idée de profiter de la pénombre pour s’en aller. Toya était à sa gauche et tous deux se regardaient droit dans les yeux, de peur d’apercevoir autre chose, et leurs bras descendaient lentement pour cacher leur intimité, toujours sans se quitter des yeux.
Puis Deshi se tourna et courut vers ses vêtements, les bras toujours croisé, mais au niveau de sa poitrine, cette fois puisque Toya ne pouvait plus rien voir.

- Joli petit cul… Ne put-il s’empêcher de remarquer.

Il entendit Deshi râler et la vit mettre ses mains sur ses fesses, toujours accourant auprès de ses vêtements qu’elle s’empressa d’enfiler, et rentra aussitôt à la maison, dans sa chambre, sans même s’être douchée.

Les autres filles, ayant aperçu la scène de loin, restèrent bien sagement dans l’eau, attendant que les garçons en sortent, surtout depuis que les nuages laissaient apparaître un ciel des plus illuminés, l’éclat de la lune et des étoiles se reflétant sur l’eau et étendant leur lueur sur la page. Ce fut Kasumi qui lança un ultimatum :

- VOUS SORTEZ DE L’EAU EN PREMIER, ET ON VOUS PROMET DE NE PAS REGARDER. AUTREMENT, ON VOUS PRENDS VOS AFFAIRES ET VOUS VOUS DEBROUILLEZ POUR REGAGNER LA BERGE… ON NE SE GENERA PAS DE REGARDER DE CHEZ LUAN, leur cria-t-elle pour être sûre de se faire entendre.

Au loin, la réponse ne se fit pas attendre :

- ET SI ON A EU LA MEME IDEE ? Répondit ce qui semblait être la voix de Takeshi
- NOUS L’AVONS EUE EN PREMIERE. C’EST À VOS RISQUES ET PERILS… VOUS NE SAVEZ PAS À QUEL POINT LES VENGEANCES FEMININES PEUVENT SE MANGER FROIDE ET S’ETERNISER, répondit Denchu.

Aucune réponse ne se fit entendre de l’autre camp, et enfin il y eut du mouvement du côté des garçons : Takeshi entraînait Satoshi et Denchu l’en remerciait intérieurement.
Comme promis, les filles ne regardaient pas, mais à son étonnement, Denchu jetait des coups d’œil, et vit nettement Takeshi, du moins, de dos, remonter rapidement vers ses affaires.
Bien que ses amies honoraient leur promesse en faisant face à l’horizon et fermant les yeux, Denchu, la tête baissée vers l’eau, avait les yeux directement tournés vers les garçons, et elle se sentait rougir de cette petite trahison. Au plus profond d’elle, Denchu savait que ce n’était pas de sa tromperie qu’elle rougissait, mais bien du corps du jeune homme remontant la plage à la recherche de ses affaires. Tout était trop bien proportionné : les muscles de son dos bougeait au rythme de ses bras au balancement naturel, et ses fesses fermes et musclées accompagnait ses cuisses aux contours finement dessinés. Le jeune homme atteignit alors son peignoir qu’il enfila, passa l’autre à Satoshi, et enfin se retourna vers la plage – ce qui fit directement changer de direction le regard de Denchu – pour avertir les filles :

- C’EST BON, VOUS POUVEZ SORTIR, ET ON N’A PAS PRIS VOS AFFAIRES…
- TRES BIEN, hurla Kasumi pour se faire entendre… ET NE VOUS AVISEZ PAS DE NOUS ESPIONNER. DE TOUTES FACONS, DESHI VEILLERA À VERIFIER QUE VOUS NE FASSIEZ PAS D’ENTOURLOUPE.
- Même si elle n’est pas au courant ? Chuchota Kima à la rouquine.
- Il suffit de leur faire croire qu’elle l’est ! Répondit simplement Kasumi.

Après une dizaine de minutes, et surtout à cause d’un courant inconnu et de l’apparition d’un bloc sombre et mouvant, les filles se précipitèrent vers la plage aussi vite qu’elles purent, s’essuyèrent vite et enfilèrent à la même vitesse leurs vêtements, certaines d’avoir échappé à la mort, se promettant de ne pas en parler à Deshi suite à sa phobie des créatures de l’eau.
Tout aussi discrètement, elles rentrèrent à la maison, essuyant les dernières gouttes d’eau qui tombaient de leurs cheveux, puis regagnèrent leurs chambres pour s’endormir, mais le sommeil leur vint tard, car ils restèrent longtemps à bavarder des évènements, et n’oublièrent pas de si tôt les émotions de la soirée.

6ème jour

Le réveil à huit heures avait été dur pour le groupe s’étant couché à un peu plus d’une heure la veille et s’étant réellement endormi autour des trois heures du matin. Luan leur avait préparé un petit déjeuner copieux pour qu’ils tiennent jusqu’à la métropole, sachant très bien la taille et la consistance des plateaux repas de l’avion.
Les regards s’évitaient et le calme régnait étrangement. Luan décida de couper ce silence en s’adressant à Takeshi :

- Dis-moi, Takeshi, j’ai retrouvé ton peignoir humide dans la salle de bain… Tu ne vas pas le mettre comme ça dans ta valise ?
- Euh… non non, je le reprendrai la prochaine fois. Je te le laisse, lui répondit-il.
- Ah… Enfin, il n’y avait pas que le tien : ces deux-là sont à qui ? Demanda-t-elle en s’adressant aux métropolitains.
- Le blanc est à moi, répondit Satoshi. C’est pas grave s’il est mouillé, je le mettrai dans le sac plastique de linge sale. L’autre est à Toya.
- Oui, je le mettrai dans un sac plastique aussi, répondit Toya à l’adresse de Luan.
- Ok… Mais vous avez plongé dans votre bain avec votre peignoir hier, ou quoi ?

Les trois garçons baissèrent les yeux, et plongèrent presque en même temps leur tartine dans leur bol. Luan regarda un instant les garçons, puis les filles, et leva les yeux aux ciels.

- Bon, j’espère que vous êtes prêts, l’enregistrement des bagages est à dix heures, on va bientôt y aller.

Et alors les filles réalisèrent qu’elles n’avaient pas le temps de se laver, et le sel commençait à démanger sérieusement Deshi.
Les derniers préparatifs se firent dans l’empressement, et à la course aux derniers objets.
Kima cherchait partout son portable qui ne répondait pas aux dernières sonneries puisqu’elle l’avait mis en mode silencieux. Après s’être mis tous ensemble à sa recherche et à avoir déplacé quelques meubles, elle le retrouva coincé derrière la table de nuit, et à la joie de le retrouver se mêla la surprise d’un petit texto d’Haneru.

- Ooooh ! Lis-le, vite ! La pressait Deshi en se plaçant sur sa gauche.
- Il a déjà reçu ta carte, demanda Kasumi, prenant sa droite.
- Non, je ne pense pas… Il la recevra quand nous serons tous à la pension, d’ici deux jours, répondit Denchu en trouvant un espace libre pour pouvoir lire le message.

La jeune fille pianota très vite sur quelques touches et le message s’afficha de lui-même :

« Je croi ke t’a réson, é ke ça vo pa la peine 2 continuer, ma sœur oQpe tt mon espri, é ’y a pa 2 place pr vou 2 ».

Kima resta un instant plantée devant le message, et le relut plusieurs fois pour bien comprendre ce qu’il y avait d’écrit. Kasumi, Deshi et Denchu s’étaient reculées pour laisser un peu d’intimité à Kima qui serrait à présent le portable contre son cœur.
Elle s’assit sur son lit et mit ses mains sur son visage. Alors ses trois amies vinrent la réconforter, mais ce fut un soutien de courte durée car Satoshi venait de débarquer dans la chambre :

- ON Y VA !! LUAN A DIT QU’ON A DIX MINUTES DE RETARD AU MOINS SUR NOS PREVISIONS, ET QUE LA CIRCULATION RISQUE D’ETRE DENSE !

Elles se précipitèrent toutes, Kima oubliant un instant le message reçu, et se dirigèrent vers la voiture où Toya et Takeshi aidaient Luan à charger les dernier bagages, dont celui de Satoshi, particulièrement lourd :

- Faites attention, il y a toute ma vie là-dedans, leur dit-il, inquiet.
- Oui… ben il faudrait que… tu laisses un peu ta vie de côté… Râlait Toya en jonglant avec tous les gadgets électroniques qui faisaient un bruit inquiétant en passant de la droite à la gauche à chaque mouvement du sac.
- J’espère que je n’ai rien oublié, disait Satoshi à voix haute en se répétant l’ensemble de ses jeux.
- Bon, on y est ! Reprit Luan. Moana, tu surveilles les enfants pendant que j’emmène ceux-ci à l’aéroport.
- Comme d’habitude… Répondit celle-ci.
- Bon, eh bien à la prochaine ! Dit Takeshi en se dirigeant vers ses cousins pour leur dire un dernier au revoir.

Les échanges entre les Soldiers et la famille de Takeshi furent brefs car le temps pressait de plus en plus. Mais Denchu eut une petite remarque de Noeryse :

- Tu sais, Titi est très gentil…
- Oui, je m’en doute, lui répondit Denchu, l’air étonné.
- Et il tient beaucoup à toi…

Denchu sourit à la petite fille en lui caressant les cheveux, puis s’en retourna prendre place à la voiture.
Sur le chemin, elle resta rêveuse, à se perdre dans les paysages qui se déroulaient devant ses yeux, et se remémorant ce voyage qui avait délié quelque chose dans son cœur. Elle fut tirée de ses rêveries par Deshi qui s’adressait à Kasumi.

- Qu’est ce que tu as à l’épaule ?
- Euh… Je sais pas, sûrement une irritation due au sel… Lui répondit-elle.
- C’est marrant, on dirait un cœur… Reprit Deshi en tournant le bras de Kasumi pour le montrer à Denchu et à Kima.
- Oui, ce n’est pas faux, admit Denchu. Tiens, je vais te passer une lingette dessalante, ça partira peut-être.

Deshi intercepta la lingette et la fit glisser sur tout son visage en poussant une exclamation de soulagement.

- Tu aurais pu me dire que tu avais des lingettes dans ton sac, mon corps se couvre de plaques avec ce sel… Donnes-en une autre à Kasumi, je te prends celle-là.
- Ouh… Ca doit pas être beau à voir, remarqua Toya.
- Ca ne t’a pas gêné de voir mes fesses, lui fit remarquer Deshi en lui donnant un coup dans son siège.
- Oui, mais elles n’étaient pas couvertes de plaques. Bon, elles étaient blanches, mais…
- Je ne veux même pas savoir de quoi vous parlez… Les interrompit Luan, d’une voix lassée.

Malgré quelques bouchons, le voyage fut assez bref du fait que beaucoup dormirent pour rattraper leur nuit.
Et à nouveau, Denchu trépignait dans la queue pour enregistrer ses bagages. Takeshi posa sa main sur son épaule pour la calmer et la ramena près de lui. L’effet fut immédiat, et une rougeur apparut également.

- On n’aura même pas acheté des souvenirs, se plaignait Satoshi.
- Les jeux vidéo sont les mêmes ici… Lui répondit Toya.
- Pff je sais ! Je te parlais de souvenirs pour Haneru, Yumi, Yuko et les parents !

Kima baissa la tête en entendant le prénom d’Haneru, et appréhendait le moment où il viendrait les chercher.

~*~

Le vol se passa très bien, du fait que Kasumi s’endormit de suite pour ne pas avoir à affronter sa peur de l’altitude, et que les autres suivirent l’exemple face au peu d’heures de sommeil qu’ils affichaient au compteur.
Les bagages pris, ils se dirigèrent vers la sortie où la première personne qu’ils virent fut Yumi :

- Tout monde ! M’avez manqué !

Elle accourait vers eux pour se jeter dans leurs bras et leur faire de gros bisous. Haneru et Yuko attendaient sagement derrière la barrière, et Satoshi vint à leur rencontre en traînant sa valise qui ne fermait plus :

- Eh ben, on ne peut pas dire que vous ayez vraiment pris des couleurs ! Même Kasumi est plus bronzée que vous !
- Bah… On s’est reposé, répondit Haneru. C’était les jeux vidéo qui pesaient une tonne dans ta valise, en fait… Remarqua-t-il.
- Oui, bon ça va… J’espère juste qu’on m’en a pas piqué, vu que mon sac ne fermait pas.
- Et si c’est le cas, ça signerait ton arrêt de mort ? Ajouta Yuko.
- On peut dire ça, oui, la défia-t-il en soutenant son regard.

Kima ne vint pas à leur rencontre et les distança de peu. Puis elle se mêla à nouveau à Deshi et à Denchu lorsqu’il fallut monter dans la voiture.
Kasumi remarquait qu’Haneru voulait dire quelque chose, mais qu’il n’osait pas, et Kima ne semblait pas prête à l’écouter, ni à lui prêter la moindre attention. Denchu et Deshi étaient résolues à parler d’autre chose, de raconter le voyage, les paysages, la piscine naturelle, le beach volley et les colères de Satoshi, pour éviter que des questions gênantes ne se posent. Et ce fut Yuko qui mit dans le mille :

- Et Kima, elle ne s’est pas amusée ?

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