Fanfiction
- 2ème Saison « Résurection » |
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Triste enfance
-
Ah, tu as une sœur ! Elle est comment ? Demanda Satoshi à peine
calmé de son imitation.
- Et bien, on suppose qu’elle n’est plus de ce monde…
Satoshi effaça son sourire benêt, et baissa la tête, honteux, avant de s’excuser.
- Ce n’est
rien, tu ne pouvais pas savoir ! Le rassura Haneru en souriant avec bienveillance.
- Et… Je ne voudrai pas revenir sur des souvenirs douloureux, mais pour
éviter toute autre gaffe, pourquoi tu « supposes » ? Demanda
Deshi qui faisait abstractions des éventuels regards de reproche de Toya.
- Ne te sens pas obligé de répondre, remarqua Toya précipitamment.
- Non non, Deshi à raison… Je ne sais pas trop par où commencer
en fait… Ma sœur, Yuko, était de composition fragile et il
était rare qu’elle sorte car son système immunitaire était
déficient : elle attrapait n’importe quelle maladie bénigne.
Haneru tira une chaise de la table du salon, prit Yumi sur ses genoux et s’assit avant de poursuivre sur un ton plus posé :
- A mes dix ans, j’ai eu le droit d’aller prier au temple pour la fête du printemps. C’était l’année où il y avait une épidémie importante de rhume des foins. Yuko, qui avait sept ans, ne pouvait donc pas se joindre à nous pour aller au temple, mais je lui avais promis de prier pour elle, et de respecter ses souhaits, qui étaient si je me souviens bien « trouver une solution pour que je ne souffre plus de rester enfermer ». Nous y sommes donc allés et j’ai joins à ma prière la sienne. Au retour… Au retour, la porte était ouverte, maculée de sang et Yuko n’était plus là.
Tous eurent une réaction d’effroi : Kasumi porta sa main à sa bouche pour étouffer un cri, Deshi et Denchu regardèrent ailleurs, effarées et Kima se posta derrière Haneru pour l’assister.
- Nous avons
pensé à un enlèvement, une demande de rançon, nous
étions prêt à payer, nous avions contacté la police…
Rien. Le sang sur la porte était bien celui de Yuko, mais pas un témoin,
aucun autre indice. Nous avons donc dû admettre que nous ne la reverrons
jamais sans avoir plus d’explications. Peu après, je me suis dit
que c’était peut-être une source démoniaque à
l’origine de sa mort… Même si je n’y suis pas convaincu,
il fallait que je trouve une raison : pourquoi s’attaquer à une
petite fille sans défense ?!
- Je suis désolée de t’avoir demandé de raconter…
Regretta Deshi.
- Vous l’auriez bien appris un jour ! La tranquillisa Haneru reprenant
son humeur joviale.
Denchu releva soudainement la tête, couru dans sa chambre pour en récupérer ses affaires et s’excusa :
- J’avais
complètement oublié que j’avais athlétisme !
- Cours vite ! Si tu rates l’échauffement, tu auras quand même
une avance sur les autres ! Lui cria Haneru comme pour lui souhaiter bonne chance,
puis il se tourna vers Deshi et ajouta : et toi, tu n’as pas taekwondo
?
- Non ! Ce sont les benjamins qui s’entraînent pour leur compétition.
- Alors tu veux bien m’aider pour faire quelques travaux au jardin ? La
sollicita Kima.
- Avec plaisir !
Haneru se releva et emporta Yumi, morose, dans la salle de bain. Takeshi remarqua que Toya le regardait désespérément, ce à quoi il répondit :
- Mais tu
peux y aller, de toutes façons ce n’est pas à toi de mettre
la table aujourd’hui, n’est-ce pas Satoshi ?
- Tu lis dans mes pensées, Takeshi ! Répondit Toya en donnant
une tape amicale sur l’épaule de Satoshi.
- Non non non non non, ça ne va pas là ! Je me fais toujours avoir,
contesta ce dernier.
- Mais c’est normal ! Les tours sont rotatifs, et il y a deux repas dans
la journée pendant la semaine et trois repas dans la journée le
week-end. Si tu calcules bien, ça fait en moyenne trois passages dans
la semaine !
- … Tu peux me dire ce que tu veux, j’ai pas eu le temps de calculer,
se renfrogna-t-il.
~*~
Au jardin, Kima et Deshi s’affairaient à couper les dernières branches des plantes et à les protéger par de la paille en vue de l’hiver qui arrivait, annonceur de grands froid et période de gel fatale pour la survie des plantes.
- Tu l’as
connu comment Haneru ? Lui demanda Deshi pendant qu’elles coupaient les
feuilles du bananier jauni.
- J’étais sa voisine de palier !
- Mais alors… Tu connaissais Yuko ?
- Oui… Elle était timide, mais possessive, se souvint Kima. Elle
m’a accusée un jour de vouloir lui voler son frère !
- Oh ! Sourit Deshi. Ceci dit, je trouve que Haneru s’est bien remis de
cette disparition.
- Il lui aura fallu deux ans pour qu’il s’en remette, lui signala
Kima.
- C’est-à-dire ?
- Après la disparition de sa sœur, c’était comme si
Haneru prenait sa place : chaque jour il devenait plus malade, et il n’allait
plus à l’école.
- Tu lui apportais les cours ?
- Non, j’aurai bien voulu, mais je n’étais pas dans sa classe
! Enfin, la première année il était absent à cause
de ses nombreuses maladies, la deuxième année, en revanche, il
l’a passée à errer, à la recherche d’une réponse,
d’un indice qu’on ne pouvait pas lui donner.
- Et qu’est-ce que lui a donné le goût de « revivre
» ? Toi ? Tenta de répondre Deshi.
- Non plus… C’est Hitomi : un jour que je revenais de cours, je
le vis passer près de moi, mais il n’a pas fait plus attention
à moi qu’à la façon dont il choisissait ses vêtements.
Et soudainement, je l’ai vu monter les marches du temple quatre à
quatre. Il était fou de rage, et je me suis dit qu’il fallait que
je l’arrête avant qu’il fasse quelque chose qu’il regretterait
après. Je l’appelais, mais il ne me répondait pas, alors
j’ai décidé de le suivre… Se souvint Kima avant de
s’arrêter.
- Et ? Que s’est-il passé ensuite ?
- En haut, une femme assise lui dit simplement « Je t’attendais,
Haneru ».
- C’était Hitomi ?
- C’était Hitomi, acquiesça Kima.
- Mais… Tu n’aimes pas Hitomi ? Demanda Deshi face à la gravité
du visage de Kima.
- Si, j’aime bien Hitomi, c’est une bonne tutrice et elle s’est
très bien occupée d’Haneru, mais j’en étais
jalouse. Le comportement d’Haneru changea du tout au tout, il allait souvent
au temple la voir. Pour lui, je n’existais plus.
- Et toi ? Comment t’es-tu approchée d’Hitomi, je veux dire,
comment as-tu su que tu étais une guerrière ?
- Moi ? Bien en fait, petite j’ai eu un don : le magnétisme. Une
fois ma mère a été très malade et j’ai donc
essayé de compléter son traitement donné par le médecin
avec mes « capacités ». Ca faisait plus d’une semaine
qu’elle était malade et que son état empirait, on envisageait
de l’envoyer à l’hôpital, mais mon père voulait
d’abord avoir conseil auprès de la prêtresse.
- Vous avez appelé une prêtresse au lieu d’aller à
l’hôpital ?
- Mes parents sont très croyants, et mon don n’était pas
pour eux un hasard. Alors ils préféraient avoir un avis auprès
de la prêtresse qui avait réussi à guérir Haneru.
Hitomi est donc venue et elle m’a simplement demandé de replacer
mes mains au dessus du corps de ma mère et de me concentrer, ce que je
fis. Elle vint placer ses mains par-dessus les miennes, et ensemble nous réussîmes
à extraire son mal. C’est après qu’elle m’a
dit que j’avais plus qu’un don et que j’étais appelée
à être une gardienne des monarques.
- Je vois… Mais tu sais que tu n’es pas une simple gardienne mais
un monarque ? Lui fit remarquer Deshi.
- Oui, je l’ai su par la suite. Bon, assez parlé de moi ! Moi aussi
je suis très curieuse !
- Dis moi tout, qu’est-ce que tu veux savoir ?
Deshi était prête à répondre à toutes les questions que pouvait lui poser Kima, y comprit les plus délicates ou d’ordre sentimental, aussi elle ne s’attendait pas à celle-ci :
- Toute petite, tu mangeais autant ?
~*~
De la pièce où il était, Toya pouvait entendre la conversation des jeunes filles, mais par respect, et surtout las des conversations, il ferma la fenêtre laissée entrouverte par Takeshi pour l’aération de la pièce, puis pris de fatigue, le jeune homme s’affala sur le lit, s’endormit aussitôt, et le rêve qu’il fit le replongea dans sa plus tendre enfance.
La balle
au prisonnier restait un des jeux favoris du petit garçon aux cheveux
ébouriffés. Alors qu’il venait d’éviter un
lancer du camp adverse, la balle continua son chemin bien en dehors des limites
du terrain.
Une petite fille appartenant à la classe inférieure se précipita
sur la balle pour la leur rapporter. Le petit garçon s’était
arrêté en voyant la petite fille qui se faisait une joie de leur
apporter l’élément indispensable du jeu, mais à quelques
mètres seulement de son aîné, elle trébucha et tomba
sur ses genoux.
Le petit écolier se précipita vers la petite demoiselle et l’aida
à se relever :
- Ne pleure pas ! Tiens, prends ça, ma maman m’a toujours dit que ça remontait le moral, lui dit-il en lui tendant une barre chocolatée.
La petite
fille, les larmes encore au coin de l’œil le remercia avec un grand
sourire et lui prit la barre chocolatée.
- Je m’appelle Deshi ! Lui dit-elle alors qu’elle lui tendait son
ballon.
- Moi c’est Toya ! Et si jamais tu te fais encore mal, je serai là
avec une barre chocolatée !
Le rêve
prit un tout autre chemin sur la même période :
Toya revenait de l’école, accompagné d’une belle
et grande jeune femme qui lui tenait la main :
- Comment
s’est passée ta journée ? Lui demanda-t-elle.
- Nous avons fait une dictée surprise, et je pense avoir réussi
! Répondit-il, fier de lui.
- C’est bien ! Si tu fais un bon trimestre, papa et moi te réserverons
une petite surprise.
- Cool !!
Au loin se dessinait une figure connue : la petite Deshi se faisait raccompagner à l’école par sa maman.
- Tu
as laissé ton cartable dans la classe ? Tête en l’air, va
!
- Oui, je crois… Oh maman ! C’est Toya !
La maman de Deshi releva la tête et vit le petit garçon que pointait Deshi – « Deshi, ce n’est pas poli de pointer du doigt » - puis elle salua la maman de Toya. Devant tant de hardiesse de la part de la petite Deshi, Toya se cacha derrière sa mère.
- Vous
êtes la maman de Toya ? Demanda la maman de Deshi. Voyez-vous, ma fille
ma beaucoup parlé du petit Toya ! C’est un bien gentil garçon
que vous avez là !
- Oh, je vous remercie ! Toya, dit bonjour s’il te plaît.
- ‘jour.
- Excusez-le, il reste très timide, l’excusa sa maman.
- Non, c’est vrai que ma fille est un peu entreprenante, lui répondit
la maman de Deshi en se tournant vers sa fille, souriante, qui dévorait
du regard le garçon qui se cachait. Et bien, nous allons vous laisser
car Deshi a oublié son cartable à l’école ! Bonne
journée !
- A vous aussi !
Toya,
derrière sa mère, regardait s’éloigner Deshi qu’il
n’osait pas regarder auparavant. Aussi il n’entendait pas sa mère
l’appeler, puis disparaître, amusée par son fils qui cachait
ses sentiments.
En se retournant à nouveau, Toya ne sut plus où était sa
mère. L’environnement était devenu noir et seules quelques
formes rougeâtres autour de lui se mouvaient. Et il l’aperçut,
sur le trottoir d’en face, de dos avançant sans se soucier d’où
pouvait être son fils.
Toya se précipita vers sa mère avant qu’il ne la perde encore
de vue.
- TOYAAA !!
Derrière
lui une femme l’appelait, mais il n’en avait que faire, ce dont
il voulait, c’était rejoindre sa mère et lui tenir la main.
Arrivé sur le trottoir d'en face, il perdit de vue sa mère et
entendit un bruit sourd derrière lui. Doucement, il se retourna et vit
que la femme qui l’avait appelé auparavant, et qui l’avait
poursuivi était sa véritable mère, et non pas la chimère
qu’il croyait suivre.
Ce furent les gouttes de sang retombant sur son visage qui le fit réagir
: sa mère reposait au milieu de la route, le visage enfoui dans ses bras
comme pour cacher la réalité à Toya : Un camion venait
de la renverser et aucun souffle de vie ne ressortait de son corps menu.
- AAAH !
- WAAH ! Et beh, il ne faut pas être cardiaque avec toi ! Je voulais pas
te réveiller, s’excusa Takeshi voyant Toya haletant.
- Je… Rien, un cauchemar.
- Je viens de me rappeler que j’ai oublié quelque chose d’important
à faire. Tu pourrais surveiller la nourriture ?
- Oui, je n’ai plus sommeil de toutes façons.
Toya se releva, et prit la suite de Takeshi qui s’apprêtait à sortir de la maison, non sans avoir prévenu Deshi et les autres de son heure de retour.
- Tu vas où ?
Mais Takeshi avait déjà fermé la porte et la question de Deshi resta sans réponse.
~*~
Denchu avait
retiré son survêtement et revêtu ses habits chauds pour rentrer
à la pension, et déjà elle traînait en chemin, car
le bus qui devait la déposer près de la pension venait de passer.
Autant rentrer à pied.
Sitôt pensé, sitôt fait, Denchu se mit en route et sur le
chemin elle croisa Takeshi rentrant chez le fleuriste. Celui-ci ne l’avait
pas vu, et comme par curiosité, Denchu fut piquée de savoir à
quelle jeune conquête ce bouquet était destiné.
Elle le suivit avec une certaine distance de sécurité, à
la fois réjouie et animée d’un sentiment jaloux dont elle
ne déterminait pas l’origine.
Takeshi se dirigeait vers l’église, puis vira vers le cimetière
où il rentra avec un instant d’hésitation.
…C’est pour la sœur d’Haneru ?! Tssss, qu’il
est sensible, se dit Denchu, rassurée et amusée de ce qu’elle
s’imaginait auparavant.
Elle suivit de loin le jeune homme qui semblait connaître le chemin, et
il s’arrêta à une tombe où il déposa le bouquet
de coriandre, de millepertuis et d’œillet rouge, symbole d’éternité
et de blessure au cœur.
Denchu s’était arrêtée à la rangée précédente
et s’était immobilisée derrière une petite chapelle
faisant face à l’endroit où était Takeshi.
Le jeune homme resta longtemps silencieux à se recueillir face à
la tombe de cet inconnu, et il dit enfin :
- Je n’ai pas oublié, c’est juste que j’étais un peu occupé ces derniers temps. Tu sais, il y a la pension, de plus en plus de membres y entrant et je dois faire la cuisine pour tout le monde ! Sourit-il. On s’entend tous bien, et il y a un petit bout de chou qui s’appelle Yumi que nous avons recueilli, elle te plairait beaucoup, elle ne fait que sourire et faire des câlins. On n’a pas encore trouvé ses parents, mais je pense qu’ils sont morts à cause d’une activité démoniaque. Elle a quelque chose de spécial, comme chaque membre de la pension. Bon, ne t’inquiète pas trop, je vais bien, on forme une bonne équipe, je suis même fier de dire que je contribue à « sauver l’humanité », comme dans les films Américains !
Denchu,
la tête baissée comprenait que la personne à laquelle parlait
Takeshi était une personne à qui il tenait beaucoup. Elle se sentait
de trop face à son discours, mais elle ne pouvait pas partir : Denchu
restait rongée par la curiosité de connaître l’identité
de cette personne et par crainte de se faire repérer.
Denchu se fondit encore plus avec la pierre qui la protégeait lorsque
Takeshi s’était tut pour la seconde fois.
- Tu me manques tellement… Dit Takeshi dans un souffle.
Sa voix
semblait étouffée, et Denchu se rendit compte que le jeune homme
pleurait en silence, lui qui ne montrait pas sa peine, que savait-elle de lui
? Aussi elle voulut s’en aller pour ne pas entraver cette intimité
que seul le garçon pouvait partager avec cet interlocuteur absent.
Denchu fit quelques pas mais ses jambes, fatiguées par l’effort
fourni en athlétisme, ne répondaient plus et la jeune fille trébucha
sur le sol caillouteux.
Alerté par le bruit, Takeshi se retourna et découvrit la jeune
fille qui l’avait sûrement entendu dès le début.
- Je…
Je ne voulais pas écouter, je suis désolée, s’excusa
Denchu en s’approchant, titubante près du jeune homme, immobile
comme la pierre.
- … Garde ta pitié, je n’en ai pas besoin, lui répondit-il
sèchement avant de s’en aller.
Seule et recroquevillée sur le sol, Denchu ne voulait rien tenter de plus. Elle releva doucement la tête et lut, gravées sur la roche des lettres teintés d’or « Okiwa Sosuke, née le 19.10.1965 décédée le 28.09.1995… A ma tendre épouse et à notre mère bien aimée ».
~*~
Denchu était
rentrée longtemps après Takeshi et ne voulut pas se mettre à
table, prétextant un mal de ventre et se réfugiant dans sa chambre.
Le repas n’en fut pas pour autant gêné et se déroula
dans une bonne ambiance, où tous racontèrent des anecdotes des
professeurs et des rumeurs. C’est au moment où Haneru racontait
ses aventures de stage qu’il s’exclama :
- Au fait,
Kasumi, Satoshi, vous avez jeté un œil sur le dossier ?
- Ah non !! Il faudrait qu’on regarde ça, en même temps notre
exposé s’est déroulé sans moi, répondit Kasumi.
- De toutes façons, ce n’était pas pour l’exposé,
mais pour savoir s’il y avait une origine de l’activité démoniaque,
remarqua Satoshi.
- Pas mal, mais il nous faudrait d’autres dossiers pour trouver des preuves
suffisantes ou des similitudes… Songeait Deshi.
- Et puis il n’y a pas eu d’autres apparitions ces derniers temps…
Ce n’est pas plus mal ! Constata Takeshi.
- Bon, on le regarde quand même ce dossier ! S’impatientait Satoshi.
- Commencez sans moi, je vais coucher Yumi, elle est en train de s’endormir
dans sa soupe ! Déclara Takeshi.
Délicatement
il prit la petite fille dans ses bras et l’emmena dans la chambre qu’il
partageait avec Toya et la puce. Après l’avoir bordé dans
son petit lit confectionné par les soins des Soldiers, Takeshi éteint
la lumière et referma doucement la porte pour laisser l’enfant
s'envelopper dans son monde de rêves.
Sur le pas de la porte, Takeshi tourna la tête vers la chambre de Deshi
et de Denchu. Il savait que la jeune fille n’y dormait pas et qu’elle
regrettait ce qu’elle avait fait. Il se posta devant la porte, y posa
sa main, et au moment de partir, celle-ci s’ouvrit.
Denchu avait ouvert la porte et ne se doutait pas que Takeshi fut derrière.
En l’apercevant, elle s’avança d’un pas rapide vers
la salle de bain, et tout le long du chemin, Takeshi ne put que la regarder.
- TAKESHI
! ON T’ATTEND ! Avait hurlé Deshi.
- Heureusement que j’ai précisé de commencer sans moi, lui
répondit-il en redescendant. Vous avez trouvé quelque chose ?
- Non, en fait on s’est partagé le dossier. Il y a pas mal de termes
médicaux que nous avons laissé à Haneru, et il y a aussi
les médecins… Une quantité affolante de médecins
et d’aides soignants qu’on va te laisser regarder si jamais un nom
t’est familier. Moi je m’occupe des radios que je vais comparer
avec les témoins, lui expliqua Deshi.
- Bon, si ça peut nous mener quelque part…
Au bout de vingt minutes d’épluchage du dossier, Takeshi s’exclama sur un nom :
- Hey ! il y a une aide soignante qui s’appelait Kaho Mizuki !
Tous se regroupèrent autour de la feuille où le nom de l’ancienne tutrice et maîtresse du mal apparaissait.
- Il y a
marqué toutes les visites… Et tout s’est effectué
avant sa mort, dit Kasumi.
- Fatalement, ironisa Deshi, moqueuse en regardant de biais Kasumi.
- Non, ce n’est pas ce que je voulais dire, se reprit Kasumi qui rougissait
légèrement. En fait, elle voulait en faire un démon avant
de nous attaquer elle-même, et je pense qu’elle n’avait pas
prévu de perdre, donc cette femme, ce démon je veux dire, n’était
qu’un résidu de « l’armée » de Kaho.
- Comme Yuki peut-être, dit Kima.
- Donc il doit rester quelques démons solitaires, mais il n’y a
pas d’organisation démoniaque… Réfléchissait
Toya.
Tous montrèrent leur accord et après en avoir discuté encore un peu, ils décidèrent d’aller se coucher, Deshi se précipitant dans les escaliers pour avoir la priorité dans la salle de bain, quand soudain elle s’immobilisa, provoquant un petit embouteillage, et annonça :
- Je suis
d’accord sur le fait qu’il n’y ait pas de boss, mais il reste
toujours le problème « Yumi » !
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